Les conséquences de la violence conjugale chez les enfants et adolescents

Les enfants/adolescents victimes de violence conjugale sont intimement liés à la violence et à l’agresseur. L’impuissance est leur lot et ils subissent les conséquences du climat familial dangereux et malsain. À la lumière des données scientifiques disponibles, il est possible de dresser un portrait des réactions des enfants/adolescents qui se manifestente à court, à moyen et à long terme.

Sur la relation mère enfant. La violence conjugale, par ses diverses manifestations, vient saper les balises indispensables à l’épanouissement de la relation d’une mère à son enfant. Celui-ci n’en sort pas non plus indemne : la violence conjugale, selon sa durée, la fréquence et la gravité de ses manifestations, peut brouiller, voire corrompre, les liens affectifs qui unissent l’enfant à chacun de ses parents.

Tableau des réactions des enfants/adolescents victimes

Réactions physiques :

  • de 0 à 2 ans : retard de croissance, trouble de l’alimentation, cauchemars;
  • de 0 à 17 ans : problème de peau, allergie, aggravation de l’état asthmatique, maux de tête, de coeur, de ventre.

Problèmes intériorisés :

  • de 2 à 4 ans :  crainte de la noirceur, dépendance exagérée face à la mère;
  • de 5 à 7 ans : embarras, timidité, troubles anxieux, dépression, manque d’estime de soi;
  • de 12 à 17 ans : idées suicidaires, tentative de suicide, suicide.

Atteintes à l’intégrité physique :

  • de 0 à 17 ans : blessures, abus physiques, négligence parentale, décès par homicide.

Syndrôme de stress post-traumatique :

  • de 2 à 17 ans : l’enfant a de la difficulté à se concentrer, il a des trous de mémoire concernant la violence.

Réactions émotives :

  • de 5 à 17 ans : tristesse, culpabilité, impuissance, inquiétude, conflit de loyauté et crainte d’amener des amis à la maison.

Problèmes scolaires :

  • de 5 à 12 ans : mauvais résultats scolaires, redoublement d’année, difficulté de concentration.

Caroline Simard et Guylaine Lévesque, intervenantes jeunesse à La Gigogne

Références : Hôpital Sainte-Justine, Tempête dans la famille, Les enfants et la violence conjugale.

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