Maison de seconde-étape: L’Entre-temps
Je ne pourrai partager avec vous cette première activité de financement au Vignoble Carpinteri. Toutefois je serai avec tous ceux et celles qui sont présents ce soir à cette soirée bénéfice, par le cœur et la pensée,
La mission que poursuit la Gigogne, depuis 1981, est à la fois essentielle et admirable. Forte de son
implantation dans la collectivité, la Gigogne a démontré sa vitalité et sa nécessité. Il est maintenant temps de
passer à une autre étape. La construction de l’Entre-temps, un immeuble résidentiel sécurisé pour les femmes victimes de violence, est devenu de première importance afin de complémenter la mission
d’aide et d’hébergement de la Gigogne.
Ma profession d’avocate et, plus tard, ma mission de juge de la Cour Supérieure et de la cour d’Appel du Québec m’ont permis de reconnaitre et d’analyser la dynamique de la violence conjugale dans la société
québécoise. Les liens étroits de la magistrature canadienne avec celle des autres pays m’ont aussi permis de voir que cette problématique est encore bien vivante à l’échelle du monde.
La protection des femmes et des enfants constitue l’une des valeurs essentielles et pérennisées par la plupart des sociétés organisées. Si la prévention par l’éducation et les traitements thérapeutiques constituent des outils de choix dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants, il reste que la protection des victimes, la dénonciation des comportements déviants et la répression de la violence constituent encore les premières mesures d’intervention de première ligne. Au cours de la dernière décennie, les tribunaux canadiens ont clairement reconnu l’importance de la dissuasion et de la rétribution dans le processus pénal.
S’il est une intolérance dont une société saine ne doive jamais s’émanciper c’est bien celle qui concerne la
violence commise sur les femmes et les enfants.
En terminant je désire remercier Madame Nancy Charest qui vous aura transmis mon message et tiens à féliciter le comité organisateur de son dévouement.
Merci !
Louise Otis