Noël à La Gigogne

Pierre

Pierre Morel
Publié le 24 décembre 2014 – L’Avantage gaspésien

 

Faisons des Fêtes un temps de paix

Guylaine

La fête de Noël est considérée comme un moment de réjouissances, de partage et d’amour, mais ce n’est pas le cas pour tous et notamment pour plusieurs femmes et enfants victimes de violence conjugale qui doivent fuir leur domicile pour se retrouver en un lieu plus sécuritaire comme celui de la Gigogne.

Travaillant au sein de l’équipe de la Gigogne depuis 26 ans comme intervenante et ensuite à titre de directrice de la maison d’hébergement, Guylaine Fournier  avoue que certaines femmes n’ont d’autre choix que d’opter pour cette solution temporaire afin de se sentir en sécurité.Pour les accueillir, des intervenantes doivent donc demeurer sur place afin d’alléger leurs souffrances et recréer, si possible, un air de fête surtout pour celles qui arrivent le soir du réveillon ou dans le temps du Jour de l’An en état d’urgence.

« Comme c’est le temps des Fêtes, ce n’est jamais une partie de plaisir pour ces femmes. Nos intervenantes sont préparées à affronter ces situations et elles auront les oreilles grandes ouvertes et elles démontreront beaucoup d’empathie pour organiser les démarches les plus urgentes », précise Guylaine Fournier.

Ajoutant que les intervenantes de la Gigogne ont la réputation d’être accueillantes, ce qui fait la force de ce centre, elle indique qu’elles seront donc plus attentives durant cette période.

Sensible au fait que des enfants accompagnent souvent leur mère, l’équipe de la Gigogne prévoit aussi une distribution de petits présents afin d’alléger leur tristesse.

« À notre réveillon, on va quelques fois inviter des dames qui se retrouvent seules en appartement pour la première fois de leur vie à Noël », poursuit Guylaine Fournier pour qui c’est une façon de diminuer l’angoisse et de contrer l’isolement.

« Comme c’est le temps des Fêtes, ce n’est jamais une partie de plaisir pour ces femmes »Guylaine Fournier

Reste que pour affronter une telle situation, Guylaine Fournier estime que les intervenantes doivent apprendre à mettre un filtre pour se protéger tout en démontrant qu’elles comprennent bien la situation.

« Je peux être empathique, mais je dois aussi penser à moi sans me laisser envahir par toutes les émotions », avoue-t-elle en rappelant que l’important c’est d’accueillir ces femmes qui cherchent un refuge.

Guylaine Fournier mentionne qu’il n’y a pas un Noël identique, mais qu’elle observe que le phénomène de la violence conjugale ne semble pas diminuer, sauf que les femmes sont maintenant plus portées à le dénoncer et à demander de l’aide.

Guylaine Fournier rappelle enfin que si des femmes se sentent en danger ou menacées, même à Noël, elles ne doivent pas hésiter à communiquer avec la Gigogne.

« Pour celles qui n’ont pas demandé d’aide, oser le faire pour vous ou vos enfants », lance-t-elle comme message pour ce Noël.

 

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