Sur le plan professionnel, le discours féministe est comme une seconde nature pour la directrice de La Gigogne de Matane. Sur le plan personnel, avec son terrain d’un hectare et demi, une autre nature prend
le dessus: le grand air, la faune ailée, l’appel de la forêt, la présence calmante de l’eau. Bref, l’autre nature de Guylaine Fournier n’est rien d’autre que… la nature!
«Mon dada, c’est la représentation et le discours féministes, même dans ses aspects politiques», souligne Mme Fournier, qui a débuté comme intervenante en 1989. Mais avant tout, la directrice de la Maison d’aide et d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants a le feu sacré. Même
après presque vingt ans, elle est encore animée par la volonté d’aider les femmes.
Les rêves de la directrice de ce centre d’aide sont à son image, c’est-à-dire altruiste et portés par un goût de changer les choses. «Je souhaite que nos enfants soient heureux et en santé», formule-t-elle, tout en
ne cachant pas sa hâte de devenir grand-mère. Son autre rêve n’est rien de moins que la paix dans le monde. «Il y a trop de violence»,déplore-t-elle.
Texte et photo de Johanne Fournier – décembre 2008