Du 25 novembre au 6 décembre 2011, c’est la campagne : 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes.
C’est sans doute le bon moment pour s’arrêter à définir ce qu’est la violence conjugale et comment elle se manifeste au Québec :
“La violence conjugale comprend les agressions psychologiques, verbales, physiques et sexuelles ainsi que les actes de domination sur le plan économique. Elle ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle. Elle peut être vécue dans une relation maritale, extramaritale ou amoureuses, à tous les âges de la vie.
Les conflits sont inévitables dans une relation de couple. Ils permettent d’exprimer des divergences d’opinion et de trouver des compromis. Par contre, la violence est utilisée pour contrôler et dominer la conjointe et se manifeste par des comportements inacceptables qui entraînent des conséquences physiques et psychologiques graves pour cette dernière. Le conflit se règle normalement par un compromis entre les conjoints, alors que la violence ne se termine que si la femme accepte de se conformer à la volonté de son conjoint”.
“En 2009, les corps policiers, au Québec, ont enregistré 18 180 infractions contre la personne commises dans un contexte conjugal, c’est-à-dire par une personne conjointe, ex-conjointe, amie intime ou ex-amie intime de la victime. Ces infractions, représentant plus du cinquième (22 %) de toutes les infractions contre la personne qui ont été consignées dans l’année, ont augmenté de près de 4 % en 2009, soit 827 infractions additionnelles..
Un peu plus de la moitié des infractions (9 851) étaient des voies de fait de niveau 1 (le fait de tenter d’employer ou d’employer la force contre une personne, sans son consentement). Suivaient principalement les menaces (2 615), les voies de fait de niveau 2 (voies de fait avec une arme ou causant des lésions corporelles) (2 208) et le harcèlement criminel (1 962).
Les homicides (17), les tentatives de meurtre (31) et les voies de fait de niveau 3 (voies de fait blessant, mutilant, défigurant ou mettant la vie en danger) (65) composaient moins de 1 % des infractions.
Le profil général des victimes est également demeuré le même par rapport aux dernières années :
- les victimes étaient majoritairement des femmes (82 %);
- près de quatre victimes sur dix étaient âgées de 18 à 29 ans, les proportions diminuant ensuite avec l’avancement en âge;
- 45 % étaient les conjointes de l’auteur présumé tandis que 41 % étaient des ex-conjointes;
- 43 % ont été blessées lors de l’infraction et, parmi les victimes blessées, 3 % ont eu des blessures graves ou mortelles.”
Sources : Avis-Sécurité, agir sur la Violence en Information et Sensibilisant et Sécurité publique Québec